SANTESCIENCE

Piqûre de méduses

Piqûre de méduses: Les cnidaires (embranchement d invertébrés multicellulaires à symétrie radiale par ex: les hydres, les méduses , les anémones de mer et les coraux) ont la particularité de disposer sur leurs tentacules ( prolongement charnu, mobile, non articulé souvent muni de ventouses et servant d’organe tactile , préhensile ou locomoteur ) de nématocystes, qui contiennent des cellules urticantes.

Après contact avec la peau, les symptômes les plus fréquents varient de la légère irritation à la sensation de brûlure, évoluant vers une forte douleur pulsative, qui peut se prolonger pendant 30 minutes à 24 heures et provoquer une perte de connaissance.

La douleur peut se restreindre à la zone de contact ou irradier vers l’aine, l’abdomen ou les aisselles.

La zone touchée par les tentacules présente généralement une congestion sanguine (hyperémie) et éventuellement des plaques rougeâtres urticariformes, une inflammation, des éruptions phlycténulaires, un œdème, de légères hémorragies ou encore une nécrose.

Dans les cas les moins graves, les plaques rougeâtres disparaissent après 24 heures, en laissant des lésions érythémateuses, qui peuvent persister plusieurs mois.

Dans les cas sévères, l’empoisonnement peut s’accompagner de symptômes divers, comme des céphalées, des nausées, des crampes, une tension abdominale, une perte de sensibilité, un mal de dos aigu, des spasmes musculaires, une perte de la parole, une sensation de constriction dans la gorge, des difficultés respiratoires, des arythmies cardiaques, des crises convulsives, voire une paralysie.

Le décès peut survenir par défaillance respiratoire ou choc anaphylactique secondaire à l’envenimation (l’inoculation du venin : liquide toxique , par piqûre)

Chez certaines espèces, les tentacules peuvent mesurer plusieurs mètres, comme chez la physalie ou galère portugaise (image ci-dessous), qui disposent de filaments parfois longs de 20 mètres.

Même échouées sur la plage et apparemment sans vie, les méduses et les tentacules détachés peuvent encore infliger de graves lésions.

Toutes les méduses provoquent des lésions, mais certaines espèces sont particulièrement dangereuses. Sur la centaine d’espèces dangereuses, les cuboméduses (famille des Chirodropidae ou cnidaires cubozoaires) sont les plus venimeuses. Le processus d’intoxication, extrêmement rapide, est responsable chaque année de plusieurs décès. Ces méduses se rencontrent dans les mers chaudes et sont notamment fréquentes en Australie.

Seuls les vêtements en néoprène permettent de se protéger de l’inoculation de venin. S’enduire le corps d’huile empêche seulement l’accrochage des tentacules, mais n’évite pas les piqûres.

En cas de piqûre pendant la baignade, il est déconseillé de tenter de retirer les tentacules accrochés à la peau avec les doigts.

La victime doit rester calme et sortir de l’eau au plus vite, en raison du risque d’évanouissement et de noyade.

En cas de prise en charge dans l’eau, il faut d’abord vérifier que la personne respire correctement.

Une fois hors de l’eau, les morceaux de tentacule peuvent être retirés avec précaution, en évitant les frottements sur la zone affectée.

Il convient de rester vigilant si la personne présente un changement brusque d’humeur, passant rapidement de l’excitation au calme.

Elle peut en effet présenter les signes d’un choc neurogénique, un dysfonctionnement du système nerveux central consécutif à une intoxication systémique. Dans ce cas, l’arrêt cardio-respiratoire est imminent et il faut se préparer à une réanimation cardio-pulmonaire.

Prise en charge après une piqûre de méduse

L’objectif est de limiter l’injection de venin par les nématocystes, réduire les effets de la toxine inoculée, soulager la douleur et contrôler ses répercussions.

Les nématocystes étant toujours actifs après la piqûre, il convient de mettre des gants avant de retirer les tentacules collés à la peau. Les étapes de la prise en charge sont les suivantes:

  • Rincer abondamment avec de l’eau de mer. Ne jamais utiliser de l’eau douce, les nématocystes n’ayant pas encore déchargé leur venin pouvant être activé par l’effet osmotique;
  • Ne pas enlever les tentacules en frottant, notamment avec une serviette, du sable ou des algues;
  • Plonger la zone touchée dans de l’acide acétique à 5% (vinaigre) pendant 10 minutes afin de neutraliser la toxine;
  • Retirez les morceaux de tentacules les plus gros avec des gants et à l’aide d’une pince.
  • Pour enlever les morceaux plus petits et invisibles, il est conseillé d’utiliser un carton fin, une carte de crédit ou un rasoir, après avoir appliqué, dans l’idéal, de la mousse à raser en spray, sans frotter;
  • Rincer à nouveau, toujours à l’eau de mer et plonger encore la plaie dans un bain d’acide acétique à 5% pendant 30 minutes supplémentaires;
  • Une poche de glaçon peut être appliquée pour calmer la douleur. La prescription d’analgésique et le traitement de la dermatite semblent davantage appropriés.
  • En cas de réaction allergique/inflammatoire, appliquer un baume à base de corticoïdes deux à trois fois par jour. Dans les cas plus graves, utiliser des antihistaminiques ou des corticoïdes oraux;
  • En cas d’inflammation secondaire, administrer des antibiotiques à spectre large, en traitement topique ou systémique;
  • L’assistance ventilatoire ou d’autres mesures de soutien hémodynamique peuvent s’imposer dans les cas plus graves, pour lesquels les traitements habituellement employés pour les grands brûlés peuvent s’avérer utiles.  
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