COURS D'ANATOMIE

Les principaux repères et équilibre du visage .

L’étude de l’équilibre du visage et de ses principaux repères est un préliminaire indispensable. Les analyses sont multiples, plus ou moins utiles ou utilisables en clinique; tâchons donc de rester pratique. L’ensemble maxillo-mandibulaire représente les étages moyen et inférieur de la face, dans des portions différentes selon l’approche anatomique ou artistique que l’on peut faire de l’extrémité céphalique.

L’anatomie classique distingue, à égale distance de la base du crâne représentée par la ligne bi-pupillaire (B), un étage crânio-encéphalique (E) et un ensemble facial, lui-même séparé par le plan d’occlusion (O) en deux étages, l’un maxillaire (Mx), l’autre mandibulaire (Md).

Figure1 : Equilibre et  principaux repères de la face. [1]

La conception artistique obéit dans l’axe vertical à la règle du tiers. Le visage se décompose en trois étages de hauteur égale à celle du pouce et dont les limites sont:

  • la ligne capillaire antérieure (Trichion : Tri)
  • le bord supérieur des sourcils ou ligne ophryaque (Ophryon : On)
  • le point sous-nasal (Sn)
  • le point inférieur du menton ou Gnathion (Gn).
Figure 2: Les différents étages du visage et leurs limites. [2]

L’étage inférieur est lui-même divisé en deux par la ligne commissurale passant par le Stomion (St) et les deux commissures labiales, un étage maxillaire (1/3) et un étage mandibulaire (2/3) ; ou divisé en trois par la ligne commissurale et le pli labio-mentonnier, lèvre supérieure (1/3), lèvre inférieure (1/3) et menton (1/3).

Figure 3 : Les différentes divisions de l’étage inférieur. [2]

Les rapports transversaux sont appréciés par la règle du cinquième et par la référence horizontale du plan occlusal (O) et du plan bi-pupillaire (B), la face étant construite selon un plan de symétrie (axe On-Sn-Gn), perpendiculaire à ces deux plans. La distance intercanthale interne est équivalente à la distance interalaire, à la longueur horizontale de la fente palpébrale et à la distance entre le canthus externe et la partie externe du pavillon auriculaire. Par ailleurs, la verticale passant par la partie interne du limbe, passe également par la commissure labiale et celle passant par le canthus externe, passe également par l’angle mandibulaire (Gonion). Le diamètre bizygomatique est comparable à la hauteur des étages moyen et inférieur de la face, ou distance On-Gn.

Figure 4 : Les rapports transversaux de la face. [2]

De profil, certaines lignes et certains angles sont à connaître :

  • le plan de Francfort relie le point sous-orbitaire au Tragion ; l’examen clinique, les téléradiographies et les photographies sont réalisés plan de Francfort à l’horizontale (le patient regarde l’infini…)
  • l’angle naso-labial, angle obtus, formé entre les axes de la columelle et de la lèvre supérieure, mesure idéalement de 90 à 100° chez l’homme et de100 à 110° chez la femme ;
  • l’angle naso-facial, angle aigu, formé entre le dorsum du nez et une ligne joignant le front (Ophryon) et le menton (Pogonion), mesure idéalement30° chez l’homme et 35° chez la femme (étant variable avec la position du menton, il peut être remplacé par l’angle suivant);
  • l’angle fronto-nasal, angle obtus, formé par le plan frontal vertical et l’arête nasale, mesure idéalement 150° chez la femme et 160° chez l’homme.
Figure 5 : Les angles et les lignes de la face (vue de profil)

Deux plans sont également intéressants, perpendiculaires au plan de Francfort(F):

  • le plan de Simon (S) passant par le point sous- orbitaire (Or);
  • le plan d’Izard (I) tangent à la glabelle ou passant par Ophryon (On).

Normalement, le tracé du profil cutané, composé par l’étage frontal, l’étage maxillaire à l’exception de la partie antérieure du nez et l’étage mandibulaire, s’inscrit entre ces deux plans. Un profil harmonieux peut être ortho, cis ou transfrontal selon IZARD [2].

Figure 6 : le tracé du profil cutané. [4]

Trois types de profil sont encore décrits selon un angle fronto-facial, formé entre les tangentes au front et au menton, toutes deux passant par le point sous-nasal: profils rectiligne ou orthognathique, concave et convexe.

Figure 7 : les types de profil selon l’angle fronto-facial.[4]

La préférence esthétique n’est pas forcément rectiligne [1]; elle serait le privilège d’une minorité de sujet, les divergences étant nombreuses mais pas obligatoirement dysharmonieuses: que le profil soit convexe ou concave, la divergence antérieure ou postérieure est déterminée en fonction de la position du menton et l’harmonie du visage dépend grandement de la compensation, ou non, du nez.

Figure 8 : Les trois types de profil selon l’angle fronto-facial. [3]

Les relations entre le nez, les lèvres et le menton peuvent être appréciées par rapport aux lignes de Ricketts et/ou de Steinert, entre autres :

  • RICKETTS [3]: ligne esthétique (E) entre la pointe du nez et le pogonion : les lèvres supérieure et inférieure se situent respectivement à 3et 2 mm en arrière de cette ligne (la lèvre supérieure est normalement toujours procidente par rapport à l’inférieure) ;
  • STEINER[4] : la ligne S tracée entre le bord inférieur du nez (milieu du S formé par le contour inférieur du nez et le fond de la concavité de la lèvre supérieure) et le Pogonion cutané ;normalement les lèvres sont tangentes, ou peu éloignées, et à égale distance de cette ligne (la ligne S n’est pas influencée par un éventuel nez hyperprojeté).L’analyse esthétique se termine avec l’observation des rapports entre les lèvres et les incisives, au repos et lors du sourire :
  • au repos, le bord libre des incisives supérieures déborde celui de la lèvre correspondante de 2 à 3 mm, plaçant ce bord incisif en arrière de la face muqueuse de la lèvre inférieure ;
  • au repos complet, la distance inter-labiale est de 2 à 3 mm, découvrant légèrement les incisives supérieures, mais le tonus permanent des muscles masticateurs et de l’orbiculaire des lèvres les cache le plus souvent ;
  • le sourire découvre les incisives supérieures, sinon il sera qualifié de sourire édenté, mais pas au-delà du collet de ces dents, sinon on parlera de sourire gingival.
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